Les habitats naturels (ou milieux naturels) sont des espaces où la faune et la flore, qu'elles soient rares, ordinaires ou envahissantes, se développent naturellement. Par exemple, une forêt, une friche ou encore une prairie sont un milieu naturel. Au contraire, un espace totalement artificialisé, comme une ville, n'est pas considéré comme un habitat naturel.
Les espaces naturels peuvent être protégés ou non. A l'international, en Europe et en France, il existe plusieurs "couches" et outils de protection... En savoir plus.
Le périmètre d'intervention du projet LIFE Habitats Calanques bénéficie de différents outils de conservation :
- au niveau européen à travers le réseau Natura 2000
- au niveau national à travers le Parc national des Calanques
- et au titre de site classé
Les habitats naturels du projet
Dans le cadre du projet LIFE Habitats Calanques, on utilise la dénomination des sites du réseau Natura 2000 pour identifier les habitats naturels. Sept habitats naturels, qualifiés d’intérêt communautaire, sont spécifiquement visés par les actions du projet LIFE Habitats Calanques. De tels habitats justifient entre autres la désignation de sites du réseau Natura 2000 et le déploiement d’actions pour conserver ou restaurer leur intégrité et fonctionnalité écologique.
De la mer vers la terre ...
- Les rochers littoraux à Limonium spp. endémiques
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Son substrat essentiellement minéral (fissures rocheuses) calcaire ou siliceux accueille des espèces herbacées halophiles (qui tolèrent le sel) comme la criste marine (Crithmum maritimum) ou la saladelle naine (Limonium pseudominutum). Le périmètre de cet habitat est restreint entre la mer et la partie inférieure des rochers et falaises calcaires, et est soumis à des conditions environnementales extrêmes : embruns salés, sécheresse et manque de sol.
- La phrygane à astragale de Marseille
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C'est l'habitat phare du projet où l'astragale de Marseille (Astragalus tragacantha), le plantain subulé (Plantago subulata) et la thymélée tartonraire (Thymelea tartonrea) sont les trois espèces structurantes. Elles sont pourtant en déclin car elles subissent, en plus des conditions environn Liementales extrêmes, de fortes pressions anthropiques. Situées entre les rochers à Limonium où le sel est prédominant et la garrigue littorale, leur développement est contraint sur une fine bande littorale de moins en moins large.
- La garrigue littorale primaire à romarins
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En peau de léopard, elle constitue l'interface entre la phrygane et les garrigues continentales. Sous l'effet du vent, le romarin, le lentisque pistachier ou encore la bruyère arborescente se plient et ressemblent à de petits arbustes. Ils contribuent néanmoins grandement au maintien du sol et hébergent de nombreux oiseaux, reptiles et invertébrés notamment au printemps.
- La pelouse littorale
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Cet habitat est plutôt rare sur le périmètre d'intervention du projet LIFE. Composé principalement d’espèces végétales annuelles et bulbeuses, il s’agit de l’un des habitats les plus riches d’un point de vue floristique, et comprend plusieurs espèces inscrites sur des listes de protection : camomille maritime (Anthemis secundiramea), séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius), silene faux-orpin (Silene sedoides), ail petit Moly (Allium chamaemoly), etc.
- La pinède littorale
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Cette forme de pinède est emblématique du littoral provençal. Il s'agit de pins d'Alep anémomorphosés par l'action répétée du vent, qui poussent entre les failles des rochers sur les versants sud des falaises. Ces conifères "accrochés aux rochers" sont l'ultime stade forestier en situation littorale où le sol est plutôt rare.
- Les falaises calcaires
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Les falaises calcaires sont constituées d'un mosaïque de roches et de garrigue. Elles ont souvent une pente moyenne et sont exposées au sud. C'est l'habitat sur lequel on peut retrouver la lavatère maritime (Malva subovata).
- Les falaise siliceuses
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Elles sont le refuge de nombreux animaux et plantes. L'avifaune y niche régulièrement leur conférant un intérêt majeur dans la reproduction. De nombreuses plantes protégées y poussent, en pieds de falaise ou bien sur la paroi. On y trouve notamment de belles stations d’anthyllide faux-cytise (Anthyllis cytisoides), de lavatère maritime (Malva subovata) ou encore d’encorbellements à Ficoïde à fleurs nodales (Mesembryanthemum nodifolorum).
- Les éboulis calcaires
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Souvent considérés comme des remblais "naturels" ou bien sans grand intérêt, les éboulis calcaires sont en réalité un habitat à part entière. En effet, ils hébergent, entre autres espèces, la sabline de Provence (Arenaria provincialis), plante rare et protégée.
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